mite kudasai

Deuxième séance de pose avec Alex. On était deux à le dessiner. Lui aussi a essayer de nous croquer.

Alex est un ami, un être atypique qui part en voyage inopinément, suivant ses envies et ses pulsions, sans préparation diraient certains... ceux qui ne voyagent pas justement.
C'est lui-même qui m'a proposé spontanément de le dessiner nu. L'expérience était vraiment très amusante et décomplexée. C'est en grande partie dû à sa personnalité et son naturel. Ces dessins sont les premiers que j'ai fait avec lui.

A la regarder, on croirait que le loup de Tex Avery n'est jamais tres loin. 
Voluptueuse, plantureuse et lascive, Nina se cherche et se dévoile, s'offre et s'exhibe sans détour. Un modèle de modèle, un rêve de dessinateur, une pin up grandeur nature, charnelle et sensuelle, dont les courbes retrouvent au contact du papier, comme une seconde réalité.

... m'a-t-elle dit en se presentant.
Ca m'a relativement marque, du coup je n'ai absolument pas retenu son prenom.


Elle est habillee comme une gamine, mais semble avoir la quarantaine et tout en marchant jusqu'a son appartement, elle me parle sans discontinuer comme si j'etais bilingue. Je lui ai pourtant dit que je ne comprenais sa langue que tres approximativement, ca ne l'a pas fait tilter.
Je decouvre sa petite vie en passant difficilement le seuil de sa porte, encombre par une impressionnante collection de paires de chaussures multicolores. Dans la cuisine, il y a des references un peu partout, qui temoignent de son mariage ephemere avec un italien. Une banderolle forza italia, une carte des sites touristiques du pays, un calendrier chretien et quelques babioles-souvenirs sont accroches au mur.
En entrant dans la petite chambre attenante, j'ai la sensation etrange de faire un saut dans le temps. Il faut dire que j'ai vu le meme type de decoration chez les copines a ma soeur, quand elles etaient en sixieme... Posters de footballers en sueur, peluches envahissantes sur le lit et les etageres, figurines et bibelots kitsch made in China, le Japon semble bien loin et un certain sens des realites, tout autant.


Elle a 34 ans _et bien qu'ayant etiree son enfance jusque la_ en parait facilement 10 de plus.
Pendant la seance de pose, elle se devoile sans gene apres avoir feint la timidite et me parle rapidement de tampons, de son pubis rase, de la taille de son vagin et de tous ces hommes qui l'ont deja frequente... Sa facon d'exposer sa sexualite est crue, denuee d'affect, voire deplaisante. Je l'ecoute avec curiosite tout en gardant mes distances.
Son corps est degrade, vieilli prematurement et quand elle me demande si j'aime le regarder, je laisse hypocritement repondre l'artiste. En tant que modele, elle est parfaite.
Il est bientot question de ses seins. Elle me demande a plusieurs reprises de les dessiner plus gros qu'ils ne le sont en realite. Ca n'a evidemment strictement aucun interet a mes yeux, ses priorites et les miennes ne se situent pas sur le meme plan esthetique.


Lors du troisieme croquis, se sentant plutot a l'aise, elle commence a se tortiller, ahanne quelques sons guturaux puis finit par m'annoncer qu'elle est tres excitee. Un filet humide s'ecoule de son sexe. Ce pourrait etre beau, excitant, tentant... Mais je ne ressens en elle ni fantaisie, ni joie. Seul le vide de son existence est palpable. Je repense a cette phrase si souvent lue ou entendue: "La chair est triste". Ce soir la, je veux bien croire qu'elle le soit, oui.
Cette fois-ci encore, je passe a cote de mon sujet. L'erotisme m'echappe.

A la fin de la seance de pose, se rhabillant, elle me montre la photo d'une jeune fille tres belle et me dit que c'est elle quand elle avait 12 ans. Je ne peux pas croire qu'il s'agisse de la meme personne. Il emane tant de delicatesse et de feminite de cette image, tant de sensualite. Comment peut-on changer a ce point? Les qualites peuvent-elles litteralement s'evaporer avec le temps comme l'eau d'une riviere en plein ete?

Erlinda
Ce soir la, Erlinda avait prepare des bouteilles en consequence. J'esperais qu'elle m'en apprendrait un peu plus sur sa passion liee au bondage, j'avais elabore plus d'un scenario et mes fantasmes risquaient fort de trouver echo dans la realite. Mais les evenements ne se deroulerent evidemment pas comme prevus.
A peine 30 minutes apres mon arrivee, alors que nous commencions juste a etre un peu emmeches, la voisine sonna a la porte. C'etait Jennifer, l'amie americaine de Erlinda.
Par se venue impromptue, elle venait sans le savoir de nous stopper dans notre elan. On se sentait pret a bousculer quelques uns de nos prejuges, a investir des territoires interdits, mais il fallait a present nous raviser. Jennifer etait venue trouver de la compagnie et maintenant qu'elle etait avec nous, qu'elle venait de crever notre bulle, il n'etait plus question d'exploration, d'experience ou de delire sans filet. Je pris mon mal en patience, souhaitant qu'elle tombe de sommeil ou de la balustrade la plus proche, mais apparemment Jennifer n'allait pas nous lacher de si tot. Je lui expliquai les raisons de ma venue, le projet qui etait le mien en arrondissant les angles, pensant qu'elle comprendrait qu'il lui faudrait se retirer par politesse pour nous laisser a nos jeux sans frontieres, mais par pure coincidence, il se trouva qu'en plus d'etre musicienne, elle dessinait aussi! Alors, comme le temps filait et qu'on en etait plus a ca pres, sous couvert d'un accord tacite et discret, nous revimes nos exigences et nos fantasmes a la baisse et priames Jennifer de participer a la session qui allait suivre. Elle remonta rapidement a l'etage superieur ou elle habitait et rapporta ses carnets. La surprise fut a la hauteur de ma frustration. Elle dessinait vraiment tres bien. De fait, la seance de pose qui suivit fut amusante, stimulante, mais pas aussi petillante et excitante que je l'avais reve.

Jennifer nous laissa vers 2h30 du matin...
Fermant la porte derriere elle, Erlinda se deshabilla de nouveau et me demanda si je voulais faire encore un ou deux dessins plus en rapport avec nos aspirations premieres. Elle s'installa sur le lit et commenca a se masturber...
Mais il etait deja tard et elle ne tarda pas a s'endormir, assommee par les verres d'alcools que nous avions ingurgite pendant toute la soiree. Ce bref instant de luxure partagee, m'offrit un apercu de la soiree a cote de laquelle nous venions de passer.


Kumika
Je ne saisis pas encore bien tous les facteurs qui entrent en ligne de compte pour qu'un dessin soit reussi, mais il est certain que ca ne depend en rien de la beaute ou non du modele.
Top-model ou pas, pour moi un bon modele est quelqu'un qui reussit a tenir une pose choisie au depart, jusqu'a ce que le dernier coup de crayon ait ete apose sur la feuille.
Kumika voulait qu'un artiste la dessine avant qu'elle ne depasse la quarantaine. Elle avait pu aprecier mon travail sur un site japonais et m'avait contacte par email. Je lui avais demande pourquoi elle ne voulait pas qu'un photographe professionnel se charge de cristaliser sa nudite sur papier glace et elle m'avait repondu que la photo refletait trop la realite, tandis que le dessin permettait une certaine distance qui adoucissait le rapport a l'image.
Elle voulait garder un souvenir de sa nudite dans la trentaine. Je n'ai pu faire que deux dessins d'elle, a demi-nue seulement, car le temps nous etait compte. Mais elle en fut satisfaite et l'experience lui plu. 



Au fur et a mesure de mes rencontres, j'ai remarque que lorsqu'une personne se met a nu, c'est dans un meme elan du corps et de l'esprit (je ne parle ici que de personnes volontaires et non de modeles professionnels). Une fois le rapport de confiance etabli, la personne se livre, se revele autant dans ses attitudes que dans ses paroles et le dessinateur finit par dessiner comme un psychologue prend des notes sur un calpin.

Erlinda est nee a Manille, elle est d'origine philipine.
C'est la fille la plus surprenante que j'ai rencontre jusqu'ici. Elle aime la photographie, a fait des etudes de biologie et est professeur d'anglais a Saitama. Elle est grande, sexy, intelligente, elle a le sens de l'humour et en plus elle s'interesse a la pratique du shibari.
Notre premiere soiree a ete bien dejantee. Apres avoir ete la chercher a la station de metro, je l'ai recu avec les honneurs dans l'appartement de mon amie Hiroko, absente pour le week end. J'avais bien entendu pris soin de la prevenir de sa venue.
j'ai donc cuisine un repas sympa que nous avons accompagne de mauvais vin rouge comme il se doit et dont une partie a fini accidentellement sur le tapis. Il faut dire qu'a la vitesse ou la premiere bouteille a ete videe, nous avons rapidement depasse le taux d'alcoolemie autorise pour atteindre un etat d'ebriete qui m'a rappele mes annees de post adolescence. Dans mon insouciance, je m'etais coupe profondement le pouce avec le couteau japonais en epluchant des pommes de terre et la plaie s'est re-ouverte consecutivement quatre fois de suite pendant les festivites. J'en ai tartine malencontreusement sur les interrupteurs, sur ma chemise et sur le pas de la porte. Mais c'est sur un comptoir d'un convenient-store au moment de payer notre deuxieme bouteille de mauvais pinard que ca a produit son plus bel effet.
Outre ces exploits graphiques de haute volee, nous avons ouvert toutes nos bouteilles en poussant du doigt le bouchon vers l'interieur du goulot... J'avais oublie que les tiroirs des cuisines japonaises, meme minuscules, ne contiennent pas les meme ustensiles que chez nous et qu'un tire-bouchon est a peu pres aussi utile ici, qu'un congelateur en Antarctique.
Vers 3,5 degres du matin, apres avoir parle du sort des baleines, de la forme de l'estomac des japonais, des philipines qui chantent bien et de toutes sortes d'autres trucs amusants, nous en sommes arrives au theme brulant du shibari. Etant photographe, elle recherche comme moi des modeles pour realiser ses images. Des images de filles nues attachees, entravees, suspendues par des cordes... Malgre ses 23 ans, Erlinda connait deja bien son sujet et m'a promis de me montrer son travail lors de notre prochaine rencontre, imminente, chez elle a Saitama. A cette occasion, je la dessinerai certainement mieux que je ne l'ai fait cette premiere fois et dans des poses autrement plus excitantes. Le rendez-vous est pris.

Kyo est shokushin dans un restaurant. Elle excelle dans l'art de decouper le poisson. Elle est originaire d'Hokkaido et travaille a Shinjuku. Auparavant, elle etait hotesse dans un etablissement repute du meme quartier de Tokyo.
Je pensais que les hotesses japonaises etaient un genre de call girls, mais j'ai appris qu'elles ne font que tenir compagnie a des hommes riches et surbookes qui n'ont meme plus le temps ni l'audace de rencontrer des filles autrement. Ces salary men sont parfois des personnalites importantes, qui viennent oublier leur stress en depensant leur argent sans compter, comme s'il s'agissait d'une arme de seduction. Mais pris a leur propre jeu, ils finissent parfois par dependre du regard que ces femmes posent sur eux. Les plus belles ne sont pas necessairement celles qui ont le plus de succes aupres d'eux. Ils ont besoin de se sentir valoriser et ce sont sans doute celles qui savent le mieux les faire mousser qui deviennent les plus populaires. Une bonne hotesse se doit d'etre intelligente, delicate, diplomate, seduisante, et doit pouvoir s'interesser, ou pretendre s'interesser, a tous les types de discussion. Et pour tordre le cou a une idee recue, rares sont celles qui couchent avec leurs clients. Ce ne sont pas des prostituees de luxe.
Kyo, je l'ai rencontre lors d'une soiree entre amis organisee dans une biergarten de Tokyo. Le restaurant a l'air libre etait situe au 16e et dernier etage d'un immeuble d'ou l'on pouvait admirer toute la ville. Apres avoir paye 3000 yens, les clients peuvent y boire de la biere a volonte!
Elle est arrivee en retard au milieu du repas, un delicieux pulkogi coreen, si bien que je n'ai pas vraiment eu l'occasion de discuter avec elle. Elle etait plutot mignonne, mais arborait un maquillage jaune particulierement outrancier que je n'ai malheureusement, ou heureusement, pas pu retranscrire sur mon dessin en noir et blanc.
Le groupe de sept personnes que nous formions a ensuite passe la nuit au karaoke. Avis aux amateurs, je sais que ce genre de passe-temps n'est pas du gout de tout le monde... Kyo, elle, s'est endormie relativement vite, dans le brouhaha des decibels, vers 2 heures du matin.
A 5 heures, tout le monde est alle prendre le premier metro et je ne sais pas comment Kyo a pu etre en forme pour preparer ses sashimis. Elle devait reprendre son couteau en main des 10 heures du matin.

Yuko
J'habite en ce moment chez mon amie Hiroko. Nous nous sommes rencontres au Vietnam l'annee derniere. Quand je lui ai annonce que je venais au Japon, elle m'a proposee de m'heberger chez elle a Nerima, un quartier excentre de Tokyo.
Peu avant que j'arrive, elle m'a prevenu qu'elle vivait avec sa soeur Yuko. L'appart est minuscule, mais la promiscuite n'est pas un probleme. Comme Hiroko rentre tard de son travail, j'ai ainsi l'occasion de discuter et de decouvrir Yuko en tete a tete. Contrairement a ce que m'avait dit Hiroko, Yuko parle tres bien anglais, est plutot mignonne et tres ouverte d'esprit. Nos discussions depassent largement le cadre des convenances et je devine a travers ses sourires amuses et faussement timides une pointe d'excitation et de curiosite qu'elle a du mal a cacher. Je lui ai bien sur propose de poser nue pour moi, elle a une tres jolie silouette mais elle a malheureusement aussi un copain et sa fidelite est sans faille... Cela dit, je ne desespere pas, jusqu'a present elle pose volontier naturellement et c'est avec elle que j'ai realise mes deux plus beaux portraits.

Nanpa
Ce jour la, j'etais a Shibuya. Je venais d'observer le va et vient d'un japonais qui abordait les filles de maniere indiscriminee dans le flot de la rue, faisant ce qu'on appelle ici "nanpa" et je me sentais d'humeur a me lancer moi aussi dans cet exercice, malgre le handicap de la langue et ma degaine de vacancier pas tres tendance. Il y avait a quelques metre de moi, un groupe de trois filles, qu'on aurait cru sortant d'une ecole des beaux arts et trimballant avec elles un grand sac plastique contenant sans doute des feuilles de format raisin. Le terrain semblait favorable et tel un Jean Claude Dus en grande forme, je me suis presente a elles. J'avais vu juste, elles etaient etudiantes en architecture et je n'ai pas eu de mal a les convaincre de poser pour moi. Je n'ai pu faire que leur portrait. Pour des dessins erotiques en revanche, il va encore falloir que j'affute ma technique et faire preuve d'encore plus d'audaces.
Les modeles ne tombent pas du ciel.

Saori

Hitomi

Et Yumiko

Hiroko
Hiroko est mon amie depuis notre rencontre au Vietnam l'annee derniere. Depuis qu'elle est de retour dans son pays natale, elle travaille dans un club a Ginza ou elle est hotesse. Elle y bosse presque tous les soirs assez tard. Son reve est de devenir chanteuse et elle commence a avoir quelques connections interessantes dans le milieu de la musique. Mais les producteurs correspondent parfois trop souvent a l'image qu'on se fait des gens qui ont du pouvoir. Mains balladeuses, propositions deplacees, n'avoir qu'une voix ne suffit pas toujours a les seduire, il faut semble-t-il savoir aussi donner de sa personne... En voyant maintenant toutes ces filles sexy se dehancher le temps d'un clip, puis disparaitre aussi vite qu'elles sont apparues, je me demande combien d'entre elles ont su reellement s'imposer par leur seul talent.


Hiroko a rencontre un sugar daddy... Quelqu'un qui pourvoie a son bien etre financier en echange de quelques plaisirs partages. C'est une forme de prostitution. Le bonhomme a de l'argent, beaucoup, du pouvoir et les bras longs. L'autre jour. il etait a l'hopital pour des raisons de sante. J'ai envisage un instant que l'abus de sexe a son age l'y ai envoye, mais Hiroko m'a rassure sur son compte, il est encore bien vaillant pour ses 70 ans. Il a juste la goutte... Aux pieds.

Mika
Elle et Hiroko se sont rencontrees en Chine il y a deux ans. Mika est originaire d'une petite ile du Japon, Sadoshima. Mika a profite de son conge d'un mois pour revenir aupres de ses parents, avant de retourner vivre avec son futur mari chinois a Shangai, ou elle bosse dans l'import-export. Elle a passe trois jours avec nous dans cet appartement ridiculement petit. J'ai parle des heures avec elle uniquement en japonais. Le courant passait vraiment bien. Je lui ai propose de poser pour moi, nue, mais elle s'y est refusee, c'est dommage. Au moment de nous quitter sur le quai de la gare de ikkebukuro, nous nous sommes serres tres forts, c'etait un beau moment... Ichigo ichie, comme on dit en japonais.

Yukari
Yukari est avant tout une amie.
Un soir a Osaka, alors que nous discutions de mon travail, ce n'etait que la deuxieme fois que nous partagions un peu de temps ensemble, j'evoque avec elle ma recherche de modeles pour des dessins erotiques. Elle me regarde interloquee et puis me demande le plus naturellement du monde: "Pourquoi ne me proposes-tu pas de poser pour toi?".



Il ne suffit pas de dire qu'on est artiste pour que les filles se deshabillent comme Kate Winslet devant Leonardo Di Caprio avant le naufrage du Titanic. Dans mon cas, je ne porte pas de nom a consonnance italienne, je ne suis acteur que de mes propres decisions et surtout, je n'ai pas une tune en poche. Ma quete est donc d'autant plus incertaine que je n'use d'aucun stratageme financier pour arriver a mes fins. Je ne peux compter que sur ma capacite a rencontrer les gens, a creer un climat de confiance et a voir a quel point mon art peut les toucher.



Yukari a ete punk quand elle avait une vingtaine d'annees. Elle etait alors attiree par le milieu de la nuit et touchait a toutes sortes de drogues. Elle a reussi a decrocher mais certains de ses amis sont aujourd'hui completement accrocs. Ils appartiennent a un monde qu'elle voit maintenant sous un jour different. Elle sait qu'elle s'est frottee de pres a ses propres limites pour echapper a un quotidien pesant depuis l'enfance.


La mere de Yukari est membre d'une secte depuis des annees. Son comportement est irresponsable. Il y a trente sept ans son mari avait envisage le divorce, mais cette idee a ete soudain remise en question au moment ou Yukari est nee. Songeant aux consequences d'une telle separation, le pere de Yukari a prefere se sacrifier pour que son enfant ne soit pas laissee a la seule garde de sa mere.


Abandonnee consciemment dans une station de metro ou dans un supermarche, Yukari a subi plus d'une fois les tourments que lui infligeaient sa mere sous l'influence des preceptes de sa secte. Jamais un regard, un mot tendre, son enfance n'a pas ete une partie de plaisir.
Aujourd'hui l'amertume demeure, mais la blessure a cicatrisee. Elle reve de pouvoir avoir un jour une relation normale avec sa mere, mais les degats occasionnes par les lavages de cerveaux successifs semblent irreversibles.


En tout cas, Yukari a beaucoup de qualites que pourraient lui envier sa mere. A 37 ans, elle ne cherche plus les aventures des paradis artificiels car elle n'a plus besoin de se bruler les ailes pour s'evader de son quotidien. Elle est nature, sympa, equilibree, jolie et se prete au jeu de la pose avec plaisir.

Yoko
Elle travaille aussi comme hotesse dans le meme club que Hiroko. Yoko est droite et ses valeurs sont intangibles, ce qui en fait une amie precieuse. Elle s'aprete a quitter son boulot pour partir un an en voyage avec l'argent qu'elle a economise et elle en a beaucoup...

Et...
Je ne me rappelle plus son nom, ou peut etre que je ne veux plus me le rappeler.
Nous avons passes une soiree dans une isakaya ou j'ai decouvert quelqu'un de froid et dirigiste. Cependant, comme elle avait acceptee que je la dessine, j'ai realise ces deux dessins d'elle. Le second est a son image, il parle pour elle.